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Les syndiqués s’impatientent, une grève générale n’est pas exclue cet automne

Une pancarte d'un poing levé.

Les syndiqués du secteur public donnent au gouvernement un autre 50 jours pour trouver un dénouement à la crise.

Photo : CBC / Hadeel Ibrahim

Le Syndicat canadien de la fonction publique du Nouveau-Brunswick (SCFP) dénonce la lenteur des négociations avec le gouvernement. Si rien n’est fait, la province pourrait être paralysée par une grève du secteur public cet automne, prévient le syndicat.

En mai, le SCFP a donné un ultimatum de 100 jours au gouvernement de Blaine Higgs pour faire avancer les négociations de plusieurs locaux qui sont actuellement dans une impasse.

Le président du SCFP pour le Nouveau-Brunswick Steve Drost, s’est dit déçu, puisque les négociations sont au point mort.

Ce n’est pas une bonne journée. Nous sommes à mi-chemin de notre campagne de 100 jours [...] et il y a eu peu ou pas de mouvement de la part du gouvernement provincial, a indiqué le président lors d’une conférence de presse.

Steve Drost.

Steve Drost, président du Syndicat canadien de la fonction publique pour le Nouveau-Brunswick.

Photo : Radio-Canada

M. Drost a rencontré le premier ministre Higgs il y a quelques semaines, mais selon son compte rendu, peu de résultats ont émané de cette réunion.

Il affirme que le premier ministre a évoqué un marathon de négociations, mais sans établir d’échéanciers ou d’objectifs.

Dans une déclaration écrite, une porte-parole du ministère des Finances et Conseil du Trésor indique que des rencontres pourraient avoir lieu d'ici la fin de l'été.

Le premier ministre, Blaine Higgs, a suggéré que la province et les différentes sections locales du SCFP se rencontrent à la fin de juillet ou au début d’août, ce qui est un signe que le gouvernement provincial est ouvert à l’idée d’avoir d’autres discussions avec le SCFP, souligne Mélanie Sivret.

Elle ajoute que les deux accords provisoires conclus récemment avec le syndicat des infirmièresdémontrent également que le gouvernement provincial est un partenaire disposé à collaborer aux négociations.

Vers une grève du secteur public?

Si aucune entente n’est conclue avant la fête du Travail, les unités du SCFP qui se trouvent dans une impasse pourraient choisir de tenir un vote de grève simultané.

Les unités en impasse se préparent, indique M. Drost, qui souligne que le cas échéant, il pourrait y avoir jusqu’à 22 000 syndiqués dans leur droit de faire la grève.

S’ils vont en grève, cela va fermer la province. La province ne pourra pas fonctionner.

Une citation de Steve Drost, président du SCFP pour le Nouveau-Brunswick

M. Drost estime que les perturbations pourraient toucher presque tous les secteurs, incluant la santé, l’éducation et les transports.

De son côté, le gouvernement se veut rassurant puisque si une grève devait survenir, il y a des travailleurs qui sont désignés comme étant essentiels dans toutes les unités du SCFP afin d’assurer la santé et la sécurité du public, déclare Mélanie Sivret.

Des appuis ailleurs au pays

Lors de la conférence de presse tenue de façon virtuelle, le président du SCFP de l’Ontario, Fred Hahn, a joint les représentants du Nouveau-Brunswick.

Il en a profité pour annoncer une contribution de son syndicat de 50 000 $ à la cause néo-brunswickoise. 

Les difficultés s’inscrivent dans un contexte national. C’est une histoire où des restrictions budgétaires gardent les augmentations salariales sous le taux d’inflation. C’est l’histoire de la dévaluation du travail des employés de première ligne qui nous ont gardés en sécurité pendant la pandémie et qui vont continuer à le faire une fois la COVID-19 passée, a dénoncé M. Hahn.

Cette générosité réjouit Steve Drost qui prétend que le syndicat régional a les reins assez solides pour soutenir une longue grève dans la province. Les grévistes recevront le cas échéant 300 $ par semaine, et ce, dès le premier jour, a-t-il expliqué.

Une négociation qui doit être de bonne foi

Le chef du Parti vert, David Coon, souhaite que le gouvernement négocie de bonne foi.

Mais il se demande si le premier ministre ne souhaite pas justement cette grève.

Les initiatives dans le passé ont donné un résultat d’impasse. C’est la conséquence d’une négociation qui n’est pas de bonne foi. Le premier ministre doit réfléchir aux conséquences de sa stratégie, estime M. Coon.

Du côté des libéraux, on estime qu'une éventuelle grève aura un impacts sur tous les Néo-Brunswickois et presse le gouvernement à faire avancer les négociations.

Le porte-parole en matière de finances Robert McKee se dit inquiet.

On ne voit pas beaucoup de chemin qui a été fait. Ça demeure très inquiétant pour nous parce que ça touche plusieurs domaines du secteur public, pense M. McKee.

Avec les informations de Michel Corriveau

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